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Cabinet de Kinésiologie du Pays de Gex - Portes de Genève©

La relation d’aide et la thérapie, différences fondamentales dans le cadre d’une médiation

 la délimitation entre relation d’aide et thérapie. Où finit la première et à partir de quand peut on parler de thérapie ? Souvent des amalgames sont faits. Il suffit par exemple de taper « relation d’aide » dans un moteur de recherche et sur la même ligne vous trouvez : relation d’aide, thérapie, coaching… Notre époque est encline à permettre ce genre de dérives où le positionnement des uns et des autres n’est plus très clair ; où la même personne propose de la relation d’aide, ou de la thérapie, ou du coaching, sans toujours posséder malheureusement pour celles qui ont recours à leurs services, une formation en adéquation avec ces termes. Il faut donc être prudent et savoir qu’il est de votre droit de demander à la personne à qui vous vous adressez, ses diplômes et son cursus avant de vous engager dans l’une ou l’autre de ces voies.

Mais depuis quand sont employés ces mots : « relation d’aide » ?

Historiquement, on voit apparaître ce concept en lien avec les formidables progrès de la médecine et de l’action sociale. Le corps médical et infirmier s’aperçoivent que les traitements sont plus suivis d’effets lorsque ceux-ci s’accompagnent d’entretiens avec le malade, durant lesquels il lui est expliqué les effets de tel acte, de telle prise de médicaments, etc. C’est un temps donc de parole et d’écoute des doutes, inquiétudes légitimes ou non du malade, où le soigné accorde aussi sa confiance au soignant.

Vers 1930 la relation d’aide est définie officiellement dans les textes comme étant une « intercommunication qui exige de l’aidant, sympathie, solidarité et coopération ».

Puis vers 1950 « l’aspect psychopédagogique passe au premier plan et la méthode se précise ». Enfin en 1960 la définition est arrêtée ; « la relation d’aide est une relation professionnelle dans laquelle une personne doit être assistée pour opérer son ajustement personnel à une situation à laquelle elle ne s’adaptait pas normalement. Ceci suppose que l’aidant est capable de 2 actions spécifiques :

1) Comprendre le problème dans les termes où il se pose pour tel individu singulier dans son existence singulière.

2) Aider le « client » à évoluer personnellement dans le sens d’une meilleure adaptation sociale. » Source: L’entretien de face à face dans la relation d’aide de Roger Mucchielli édition ESF.

Puis cette technique d’entretien en face à face a été étendue à d’autres secteurs, que ce soit la santé mentale, l’éducation, la vie professionnelle, familiale…

 

 

Qu’est ce qu’une relation d’aide ?

Dans sa formulation, il y a une relation et une aide. Deux personnes, ou plus (lorsqu’il s’agit d’un groupe) vont donc se rencontrer durant un ou plusieurs moments. Cela pourra se faire sous forme d’entretiens ou bien, ce qui est plus notre propos ici, grâce à une médiation, comme la visite dans le lieu de vie d’une personne ou d’un groupe avec des chiens, un travail avec des lamas, des chevaux, ou la pratique de techniques artistiques…

L’accompagnement vise à aider l’autre ou les autres à traverser une épreuve, à trouver en lui (ou en eux) les ressources pour faire face à une situation de vie actuelle, ou qui pourrait devenir problématique, à trouver un fonctionnement personnel plus satisfaisant. Il peut s’agir par exemple, de redonner des points d’ancrage affectifs grâce à la venue ou la présence de chiens visiteurs accompagnés par leurs maîtres dans les maisons de retraite, dans les services de soins palliatifs ou grâce à des propositions d’activités créatrices (dessin, peinture, sculpture, modelage, etc.), en relation avec une personne qui anime ces ateliers.

En relation d’aide avec l’animal, le but peut être l’animation, la pédagogie, l’insertion ou la réinsertion et la recherche (voir charte de déontologie du GERMA : groupe d’études et de recherche en médiation animale, auquel j’ai eu la chance d’appartenir de sa création à sa dissolution).

Mais que faut-il comme compétences pour venir en aide à un autre ?

Est-ce que seule l’expérience, les épreuves ou les succès que la vie nous a réservés suffisent ? Comment aider réellement l’autre en s’effaçant ? En recherchant non pas à satisfaire seulement notre propre narcissisme, mais en étant conscient que c’est l’autre qui sait ? Aider n’est pas donner des solutions toutes faites ou calquées sur nos expériences, mais n’est-ce pas permettre à celui qui vient solliciter notre aide, de trouver dans ses propres ressources la meilleure façon de faire face ?

A mon sens, il est donc indispensable d’abord de s’interroger sur ses motivations. Pourquoi et pour qui ? Tout le monde ne cherche pas à être aidant. Alors qu’est-ce qui me pousse ? Où en suis-je dans mon développement personnel ? Suis-je moi-même assez mature ? Ai-je les capacités à écouter l’autre en comprenant sa manière de voir le monde, de concevoir sa vie ?

 
Et la thérapie à médiation, qu’est-ce alors ?

Si la relation d’aide n’est pas forcément thérapeutique, la thérapie est une relation d’aide, tout du moins au début.

C’est une relation d’aide particulière qui se doit d’accompagner une personne dans les objectifs qu’elle s’est donnée en termes de mieux être, mais elle est centrée sur le psychisme de l’autre car ses difficultés actuelles qui ont des répercussions sur ce dernier, remontent à une autre période de vie qu’il va s’agir d’explorer.

Il faut être capable de retourner en arrière afin de dénouer les obstacles et les déviations qui se sont produits au cours du développement intersubjectif, relationnel, psychoaffectif ou psychomoteur de la personne en demande de soins.

Un préalable s’impose donc du côté du thérapeute. Une formation de base de soignant est obligatoire pour user et utiliser l'appellation de  "thérapeute". Un diplôme d’état dans les domaines de la médecine, du soin ou du médico-social est indispensable. C’est là mon avis, même si je sais que d’aucuns pensent, outrepasse cette frontière et font autrement.

Bien sûr, les études ne sont pas la garantie exclusive d’être un thérapeute « suffisamment bon », mais c’est un pré-requis indispensable. Ce n’est pas l’obtention d’un diplôme, de base ou de spécialisation, quel qu’il soit, qui fait que l’on est, du jour au lendemain, thérapeute, mais il faut tendre à le devenir, par l’expérience, et à une condition sine qua non :

Aider les autres, c’est aussi se donner les moyens de se faire aider soi-même pour prendre du recul, pour prendre conscience de ses propres réactions contre-transférentielles.

devenir et être thérapeute, c'est donc avoir les diplômes de soignant et c’est travailler sur son propre développement personnel. la relation d’aide est une choses, la thérapie en est une autre tout comme le coaching, les formations et diplômes sont donc indispensable en adéquation avec ses termes afin de permettre un choix clair aux requérants de ce genre de service

 

sources: Brigitte MARTIN mediation-animale

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